
Lorsque Mercedes se penche
sur les équipements et les perfectionnements
du futur, on obtient l'incroyable F400.
On connaît le penchant de Mercedes-Benz
pour les innovations technologiques. Un
penchant qu'illustre à merveille,
c'est le moins que l'on puisse dire, la
F400 Carving qui est à ce jour la
voiture la plus sophistiquée jamais
construite. La F400, c'est déjà
un look hors du commun, mélange de
Formule 1 et de soucoupe volante. Mercedes
a su marier le futur et la tradition avec
par exemple cette interprétation
moderne du thème des portes papillons
de la légendaire 300 SL.
Mais l'aspect aussi spectaculaire
soit-il n'est pas le point le plus remarquable
de cette voiture. Chaque détail technique
cache en effet une révolution. Pour
les phares, par exemple, on a utilisé
des fibres optiques pour transmettre le
flux lumineux généré
par des ampoules au Xénon placées
sous le capot. La direction, les freins
et la boite de vitesses n'utilisent plus
aucune pièce mécanique. Les
ordres sont transmis électriquement,
sous 42 volts, aux différents organes.
Les freins sont réalisés
en céramique renforcée de
fibres de carbone. Un matériau capable
de résister à 1 600 degrés.
La suspension hydro-pneumatique active est
un peu similaire au système Hydractive
3 de Citroën. Tout le carrossage est
réglable en continu et piloté
par ordinateur. En clair, des vérins
hydrauliques permettent d'incliner les roues
extérieures au virage de 20 degrés
un peu à la manière d'un skieur
virant sur ses carres d'où le nom
de Carving.
En liaison avec de nouveaux
pneumatiques à bande de roulement
asymétrique, les forces latérales
transmises par ce nouveau type de liaisons
au sol sont supérieures de 30% à
un train de roulement traditionnel. L'accélération
transversale maximale atteint ainsi 1.3
G alors que les meilleures voitures de sport
encaissent rarement plus de 1 G.
A bord, le plus surprenant
d'ailleurs, c'est que même à
rythme soutenu en virage, on a absolument
pas l'impression d'aller vite. Le potentiel
d'adhérence paraît tout simplement
énorme et un vrai essai ne manquera
sûrement pas de nous surprendre. Quand
à ceux qui pensent que tout cela
n'est que de la science-fiction, figurez-vous
qu'ils ont tort.
Günter Hölzel
(Recherche et développement Mercedes)
: "Naturellement, en ce moment, nous
sommes dans la phase prototype mais nous
allons continuer à travailler sur
ce système et pousser encore plus
loin ces développements. On peut
imaginer qu'on le verra sur la route d'ici
environ 10 ans."
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